Avant de devenir mère, j’étais une personne sensible comme beaucoup de femmes, genre, je pleurais devant les fins heureuses de films ou les malheurs.
Après la naissance de Miss Patate, mon émotivité s’est accrue. Les actualités, les faits divers, me touchent beaucoup plus qu’avant. Ce n’est pas que j’y étais indifférente auparavant. Disons que j’étais touchée sur le coup mais je passais vite à autre chose.
Ces derniers temps, avec les meurtres et autres atrocités sur ces jeunes (petites) filles, j’ai été vraiment préoccupée. J’y ai pensé des semaines, à ces victimes, à leurs parents, leurs familles, leurs amis.
Et j’ai peur, peur pour mes filles, peur du monde dans lequel elles vont devoir vivre. Devenir maman, c’est se rendre compte que la vie est plus dure que ce qu’on croyait. Et c’est surtout avoir peur pour ses enfants. Pourtant, je suis quelqu’un de très zen et vraiment pas angoissée.
Je cogite beaucoup plus maintenant sans montrer ce qui me préoccupe.
Je me pose tellement de questions, et j’en arrive même parfois à regretter d’avor fait des enfants, parce que, finalement, est-ce un cadeau de leur avoir donné la vie ? Dans ce monde qui devient de plus en plus fou ? Je ne parle même pas du chomage et autre…
On a beau protéger au maximum nos enfants, il existera toujours un danger, parce qu’on ne sera jamais 24h/24 avec eux. Ils vont grandir, devenir indépendants.
Je comprends maintenant mes parents, qui, encore aujourd’hui, me disent de rouler prudemment à chaque fois que je pars de chez eux, qui veulent que je les appelle quand je fais de grands trajets, etc. Je comprends leurs interdictions quand je voulais sortir avec mes copines; même si je ne me suis jamais rebellée, avec les actus sur Marc Dutroux à l’époque, je connaissais le danger.
Bref je sais que j’aurai peur, peur pour eux, toute ma vie, c’est aussi ça être maman.
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