L’ambivalence de la confiance qu’on nous porte

encouragement

Hier, j’ai passé ma soutenance, moment très important puisqu’il marque la fin de mon année d’études et la validation de mon diplôme.

Et dans ces moments importants, on a besoin du soutien de ses proches, ses amis, sa famille.

Hier, je n’ai pas reçu de sms, ou d’appel. J’ai pourtant eu mon père trois fois au téléphone le matin, je lui ai dit que je ne serais pas dispo car je passais mon oral l’après-midi… Aucun mot de sa part là-dessus. Ma mère, qui pourtant m’envoie des messages à chaque occasion, est restée muette et avait même zappé que c’était hier…

Mes amis ont croisé les doigts, m’ont encouragée à coup de « tu vas y arriver » ou « je suis sûre que tu vas tout déchirer ».

Ces petits mots font du bien et j’aurais aimé que mes parents, et même mon frère me les envoie, me les dise.

Or, toute ma vie, je ne les ai pas entendu de leur part. Pas par désintérêt. Mais parce qu’ils ont confiance en moi, parce que j’ai toujours réussi, parce qu’à l’école, j’ai toujours été première et qu’ils n’ont jamais douté de mes capacités.

J’ai une capacité d’apprentissage et de logique assez élevée, ce qui m’a permis de réussir toutes les études que j’ai faites jusqu’à maintenant. Alors, pourquoi m’encourager !?

Le fait qu’ils soient certains que je réussisse me fait plaisir et en même temps, cela me peine comme hier par exemple.

Mes amis m’encouragent et connaissent aussi mes aptitudes. Se sentir épaulée et poussée par les autres fait du bien, même si au fond de soi, on sait qu’on va réussir, il y a toujours une incertitude. Parce qu’on est seul aussi, face à cet examen, cet oral; penser aux autres qui sont derrière nous, qui nous soutiennent, ça motive encore plus.

Cette trop grande confiance que peuvent aussi nous porter nos parents peut provoquer une grande pression. Pour ma part, je n’imagine pas dire à mes parents « je n’ai pas réussi ». Et c’était une source d’angoisse au lycée. Ils sont tellement sûrs que je vais réussir que c’est impensable pour eux d’imaginer que j’échoue. C’est toute la complexité de cette confiance. Il en faut, mais pas trop.

J’ai fait part à ma mère hier du fait qu’elle ne m’avait pas envoyé de message. Elle m’en a envoyé un qui a « rattrapé » la déception occasionnée, même si je ne doutais pas de son soutien.

Alors, chers parents, même si vous avez entièrement confiance en votre enfant, n’oubliez jamais de l’encourager, de lui dire comme vous êtes fiers, quel que soit son niveau, ses compétences. Avec les amis aussi, les proches, les moins proches.

Encourager quelqu’un, c’est le porter un peu vers la réussite, et vers la confiance en soi.

 

2 comments

  1. MissBrownie says:

    Je vois très bien ce que tu veux dire, car quand j’ai eu mon bac, c’était presque une déception que je loupe la mention bien de presque rien du tout.
    La joie fut moins intense que quand ma soeur a eu le sien alors qu’elle ne cessait de répéter qu’elle ne l’aurait pas.

    Chaudoudoux